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Souhaitez-vous tout de même le visionner ?
miramar
Au commencement, il pourrait y avoir la mer. Ou plutôt ceux qui la regardent.
Depuis un possible rivage se tiennent des inconnus au visage distraitement tendu vers l’horizon. Leurs pensées – devenues corps – sont tournées en direction d’un hors-champ insaisissable, sinon par l’entrelacs des mouvements qui le composent. Mais comment donner à voir, comment danser l’invisible ?
Ici la lumière, le son et les danseurs (1+10) dialoguent à part égale. Leurs trajectoires, leurs interruptions, leurs gestes dessinent trois chorégraphies autonomes, trois partitions qui peuplent et reconfigurent sans cesse l’espace.
À la mobilité des éclairages, aux variations des strates sonores, répondent plusieurs états corporels : la projection, la disponibilité, l’attente.
Soit une adresse, une capacité d’accueil où se trame le désir, mais aussi des fulgurances, des moments de suspension. Des corps chutent, se relèvent ou demeurent au sol ; d’autres s’éloignent, se rapprochent et marchent de concert. Ainsi s’ébauchent et se suspendent des prémisses de fictions.
Du solo au groupe, ou de l’individu à la communauté ce sont les écarts, les différences qui font lien vers le commun.
Un souvenir, une image de film, une musique visuelle, une perspective en mouvement.